Vladimir Poutine refuse de se départir de son ton conquérant
Jamais les responsables russes ne s’étaient pressés sur le front de cette manière. Jeudi, les médias russes annonçaient la visite inopinée du ministre de la Défense, Sergueï Choïgou, venu pour «vérifier les conditions de déploiement» des troupes. Des films le montrent inspectant des baraquements en bois, la literie ou les cuisines d’avant-postes placés près de tranchées. Deux jours plus tôt, c’était Evgueni Prigojine, le fondateur du groupe de mercenaires Wagner qui se filmait sur le front, lançant des messages de défiance au président ukrainien, Volodymyr Zelensky. Le Kremlin a encore surenchéri: nulle image ne le démontre clairement, mais Vladimir Poutine se serait lui aussi récemment rendu près des lieux des combats, afin d’y prendre le pouls de ses commandants dans l’est et le sud de l’Ukraine, soit dans «la zone d’opération militaire spéciale», qui n’est toujours pas qualifiée de zone de guerre par Moscou.