Un récidiviste fait deux morts et quatre blessés dans une fusillade au cœur de Paris

Deux personnes sont décédées après avoir été touchées par des tirs, vendredi peu avant midi, dans le Xe arrondissent de Paris. Un homme a été interpellé et placé en garde à vue, a indiqué le parquet.

Les faits se sont déroulés rue d’Enghien, au niveau d’un centre culturel kurde, dans un quartier commerçant et animé et notamment prisé de la communauté kurde. Une enquête a été ouverte des chefs d’assassinat, homicides volontaires et violences aggravées. Les investigations ont été pour l’heure confiées à la brigade criminelle avec le 2e DPJ. Le bilan provisoire fait état de deux personnes décédées, et quatre blessés dont deux en urgence absolue, selon le parquet de Paris.

Un homme âgé d’entre 60 et 70 ans a été interpellé et placé en garde à vue. «Son identité est en cours de fiabilisation», selon la même source. L’homme interpellé, «de type caucasien», «serait âgé d’une soixantaine d’années», selon une source policière, précisant que le bilan des victimes n’est pas définitif. «L’auteur est interpellé avec son arme, le danger est écarté, ses motivations sont pour l’instant inconnues», a-t-elle poursuivi.

Au croisement de la rue d’Enghien et de la rue d’Hauteville, des brancards étaient amenés dans le calme vers la scène de la fusillade et un périmètre de sécurité était mis en place par la police, a constaté une journaliste de l’AFP.

La chaîne d’information BFM TV annonce pour sa part avoir appris que le suspect est âgé de 69 ans est qu’il avait déjà été interpellé voici une année après avoir attaqué au sabre un camp de migrants en plein Paris, faisant plusieurs blessés, et avait été placé sous enquête pour violences agravées à caractère raciste. L’homme a été emmené à l’hôpital, en état d’urgence relative, a déclaré Alexandra Cordebard, la maire du Xe arrondissement.

Une source policière a confirmé à l’AFP que l’homme est connu pour deux tentatives d’homicide commises en 2016 et décembre 2021, mais qu’il était inconnu des fichiers du renseignement territorial et de la Direction générale de la sécurité intérieure (DGSI).

«Panique totale»

«Sept à huit coups de feu dans la rue, c’est la panique totale, on est restés enfermés à l’intérieur», a témoigné auprès de l’AFP une commerçante d’un immeuble voisin souhaitant garder l’anonymat. «On a vu un vieux monsieur blanc rentrer et tirer dans le centre culturel kurde, puis il est allé dans le salon de coiffure à côté. On est réfugiés dans le restaurant avec les salariés», a témoigné Romain, le directeur adjoint du restaurant Pouliche Paris, dans la rue, joint par téléphone.

Selon un autre témoin, un habitant du quartier qui passait dans la rue et interrogé par l’AFP, «il y avait des gens en panique qui criaient à des policiers : «il est là, il est là, avancez» en désignant un salon de coiffure». «J’ai vu des policiers rentrer dans le salon où j’ai vu deux personnes à terre, blessées aux jambes, j’ai vu le sang», a-t-il ajouté décrivant des «gens sous le choc et en panique».

L’homme aurait sorti un pistolet noir d’un «petit sac», selon un témoin de la scène interrogé par BFM TV. Selon ce même témoin, le tireur aurait été assez rapidement maîtrisé «je ne sais pas par qui, mais ça s’est produit avant l’arrivée de la police».

Les faits se sont déroulés à proximité du Centre Ahmet Kaya, nommé en hommage au chanteur éponyme et qui est une association ayant pour objectif de «favoriser l’insertion progressive» de la population kurde installée en Ile-de-France.

Développement suit

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